57è étape : La Mesa - Grandas de Salime (16km)

Le problème géographique de ce samedi 4 juillet était simple : franchir le barrage et la retenue  (embalse) de Salime pour aller de l'autre côté.
Alors de 1000m d'altitude, il a fallu descendre, descendre encore,  descendre toujours jusqu'à 270m, traverser le barrage (enfin une partie plate) et remonter, remonter encore, remonter toujours sur l'autre versant.
Dans les années 1950, pour produire de l'électricité, un barrage a été construit dans la vallée de Salime, engloutissant une quinzaine de villages. Des milliers de gens ont été déplacés et relogés. A Grandas, on garde un souvenir nostalgique de ces villages engloutis. Au moment oú nous l'avons traversé, il n'y avait aucune trace d'activité sur le lac, ni touristique, ni ludique. Aucun bateau. Pire nous ressentions un fort sentiment d'oppression. Pour la construction du barrage, des habitations ont été bâties à flanc de coteau pour les ouvriers. Elles sont peintes en blancs, désaffectées, vides, sans fenêtres ni portes. Lugubre et sinistre.
La rivière qui alimente ce barrage et deux autres qui suivent dans la vallée avant qu'elle ne se jette dans la mer Cantabrique s'appelle rio Navía.
Ce matin en quittant La Mesa sous un épais brouillard matinal, nous étions à moins de 200 km de Santiago. Nous nous en approchons tout doucement.
En traversant ces massifs schisteux, les paysages changent, les habitations aussi. Ici les tuiles ont laissé la place à l'ardoise, une grande et grosse ardoise donnant aux habitations un caractère massif et rustique.

Prochaine journée : pause à Grandas.
Kenavo Aben arhoah pe vam diskuihet (A demain quand nous serons reposés)
Agnès et Jean Jacques